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La cavalcade...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

I - France 17 mars 2134

Extrait du journal « Le Monde » du 17 mars 2134

« Le désert avance toujours par Eve Delattre

La crise pétrolière de cette année a mis sur la paille la plupart des grandes compagnies pétrolières, seule la multinationale Gaz Oil Force semble en mesure de résister au fluctuation du marché, grâce notamment au développement de son activité « énergie solaire ». De son coté, le PDG de G.O.F Jean Charles Dutruc annonce des bénéfices records pour le premier trimestre 2134 « nous sommes dans une période de croissance très forte, notamment grâce à la diversification de nos activités et en particulier le secteur du solaire. Pour notre société, l’avancé du désert est une aubaine puisqu’elle nous permet d’investir dans de nouvelles centrales électriques et d’accroître ainsi notre production et nos bénéfices… »

II - Quelque part dans le sud de la France

Observateur du désert, voila le poste pour lequel on m’a engagé. L’ONU a créé en 2120 un observatoire du désert, afin de surveiller l’extension du Sahara et apporter des mesures correctives afin de la contenir. Peine perdue, après avoir intégré les pays du Maghreb, celui-ci a atteint les cotes françaises, et s’étends maintenant jusqu'à la ville de Grenoble, provoquant l’exode massif des populations qui tentent de se réfugier dans le Nord de l’Europe. Le sud de la France est un désert, chaud et aride, comparable au Sahara. Mais ici pas de sable, ni de dune. Simplement des milliers d’hectares asséchés, le Rhône n’est plus qu’un lointain souvenir. Sur des milliers de mètres carrés, c’est la désolation, des cadavres d’arbres secs envahissent le paysage, se mélangeant aux squelettes des animaux et des oiseaux morts de soif. La cote méditerranéenne qui a été longtemps le fleuron de l’économie touristique française n’est plus qu’un vague souvenir. Le massif de la Clape, le massif de l’Esterel, la garrigue, les cigales, les plages de sables fin, les rivières, tout ceci a disparu pour laisser place à un spectacle désolant de mort. Plus à l’ouest, le Périgord noir n’a jamais aussi bien porté son nom, détruit par des incendies qui ont tout brûlé. Les vignes, le vin et les vignerons ont eux aussi disparu… Partout a fur et à mesure de l’avancé du désert et de l’exode des réfugiés climatiques, ont immergé des villes et des villages fantômes, Bordeaux, Biarritz, Toulouse, Narbonne, Montpellier, Marseille, Montélimar, Suze la Rousse, disparus, tout à disparu… Tout comme l’Espagne et le Portugal qui ont été sinistrés dans leur intégralité.

Je vis seul dans ma guérite à quelques mètres du début du désert. La guérite, c’est ainsi que l’ONU appelle les postes d’observation qu’elle met à notre disposition. En fait, ce sont de jolie maison qui accueillerait facilement des familles de 5 à 6 personnes. J’occupe mes journées à faire des relevés de températures, de taux d’humidité, des analyses topographiques, et le soir je synthétise tout et j’envoie les résultats au central de surveillance qui donne à l’agence des directives afin d’essayer de contenir le désert. Le matin j’ai pris l’habitude de faire un footing dans le désert quand les températures sont encore fraîches et supportables. Enfin j’avais pris plutôt cette habitude, car depuis l’événement que je vais vous relatez j’ai raccroché mes baskets et je ne suis plus sorti de ma guérite...Ou pour être plus précis, je n’y suis jamais retourné…

III – La divagation

Le réveille sonne à 4h30 comme tous les matins depuis ma prise de fonction. Après un rapide passage dans la salle de bain afin de voir un peu à quoi je ressemble, j’allume la radio et je m’installe devant mon petit déjeuner. Tandis que la radio diffuse un vieux tubes du début du 21eme siècle, j’avale rapidement deux tartines beurrées, en me rappelant le goût du miel que me donnait mes parents quand j’étais enfant, aujourd’hui toutes les abeilles sont mortes et le miel n’existe plus. Un industriel australien a tenté d’en faire à partir des fourmis pot de miel, mais il n’a jamais reçu d’autorisation de mise sur le marché, puisque les fourmis sont de nos jours des espèces protégées. Bref, j’avale rapidement mes deux tartines accompagnées d’un café et d’un peu de lait de synthèse, puisque l’élevage bovin est impossible, la plupart des pâturages ayant eux aussi disparus. J’enfile ma tenue de sport, ma réserve d’eau et je sors. La ville morte s’étend vers le nord tandis que lorsque je regarde vers le sud je vois le désert qui s’entend à perte de vue. J’entends dans le lointain le bruit d’un moteur qui semble se diriger dans ma direction, encore des intrépides qui partent pour un safari dans le désert. Il arrive parfois qu’on me demande d’aller les aider quand ceux-ci se retrouve perdu au milieu de nul part sans carburant pour le retour.

En général, je cours 45 minutes à 1 heures maximum, ce qui m’emmène jusqu'à 6 heures du matin environs, passé cette heure la température est déjà trop élevée pour faire le moindre effort. J’enfile mes oreillettes MP7.4 sitôt dans mes oreilles se mettent en marche, en quelque seconde Marilyn Manson, une star des années 2000 se mets à chanter « Rock is Dead ». Je me mets en route en essayant de caler mes foulées sur la musique.

Au travers de mes lunettes à vision nocturne, le désert est magnifique et désolant en même temps, je me surprend parfois à imaginer la vie d’avant dans ses campagnes, les enfants qui jouent dehors, les vaches, les chevaux, dont le dernier spécimen est mort il y a quelque mois qui courent dans les champs. Des fleurs, des forets, des insectes qui volent, des écosystèmes entiers. Je passe près d’un étang asséché, et j’imagine facilement les barques et les pécheurs, pour un peu je pourrais leur faire un signe de la main. Près d’un vieux corps de ferme écroulé, le squelette d’un vieux chien est tellement sec que si je marchais dessus il tomberait en poussière. Il a du aboyer souvent, chaque fois que quelqu’un a du passer devant le portail de ses maîtres, ou lorsque le facteur déposait le courrier. La scène est limpide pour moi : une vieille fermière avec son tablier attendant patiemment le facteur et courant dehors chaque fois qu’elle entendais le chien. Elle devait hurler « tais toi, mais tais toi donc !!! » avant de faire entrer le facteur et de lui offrir un café… Un vrai café, pas un de ces cafés chimiques qu’on trouve de nos jours…

La musique se coupe dans mon oreillette, une voie mécanique me tire de mes rêves et me prévient :

« Attention ! Danger ! Véhicule en approche » et la musique reprend

Un énorme véhicule noir et rouge passe alors en trombe à coté de moi soulevant un nuage de poussière qui me déclenche une quinte de toux… C’est certainement le véhicule que j’ai entendu tout à l’heure.

Après m’avoir dépassé, il parcourt encore une centaine de mètres avant de freiner brusquement dans un crissement de pneu. Le véhicule dérape et manque de finir dans le fossé avant de s’arrêter laborieusement sur le bas coté.

IV – la voiture

Le véhicule éclaire la nuit de ses phares puissants, le rouge des feux de stop est à la limite du supportable, je décide d’enlever mes lunettes de visions nocturnes, et je m’approche du véhicule. J’arrive à sa hauteur et ma curiosité naturelle me pousse à jeter un œil à l’intérieur.

Rien, je ne vois rien, les vitres sont teintées et ne laissent filtrées aucun élément intérieur, impossible de dire combien de personnes sont dedans, ni même ce qu’elles font.

Je m’arrête prêt de la porte du conducteur, je coupe mes oreillettes et je frappe. La vitre s’ouvre de quelques centimètres, et j’aperçois a peine le haut du crâne de mon interlocuteur. Dans la nuit, le haut de son front me semble verdâtre, le reste de son crâne parait recouvert d’un turban rougeâtre. Ce que je vois de l’intérieur de la voiture est noir, avec des reflets violets qui s’échappent du tableau de bord.

« Tout va bien l’ami ? »

Pour toute réponse un pouce s’élève à ma hauteur, en signe de ok. Dans la nuit, le pouce semble décharné, avec un ongle écaillé et crasseux, mais la nuit déforme parfois tellement les choses qui nous entourent que je n’y prête pas forcement attention. Le pouce se rebaisse et la vitre remonte.

Je rebranche la musique et je repars. J’ai fait à peine une vingtaine de mètres lorsque le véhicule se met en route. Il s’approche jusqu’à moi et se met à la même vitesse que la mienne. Lorsque que j’accélère il accélère et lorsque je ralentie, il ralentie lui aussi. Les gaz d’échappement me piquent le nez et les yeux. Je m’arrête, le véhicule s’arrête aussi. Je lui fais signe d’avancer mais il ne bouge pas.

Je repars, et il se remet en route. Je cours encore une dizaine de mètre et je m’arrête. Je frappe à la vitre coté passager cette fois, elle s’ouvre elle aussi d quelques centimètres et je ne vois toujours pas le conducteur.

« -Qu’est ce que vous me voulez ? »

Une voie gutturale me répond :

«  - toi nous te voulons toi…

- Qui êtes vous ?

- Nous sommes Légion car nous sommes nombreux

- … »

Au moment où je vais répondre, le canon d’une arme apparaît à la fenêtre. Drôle de flingue d’ailleurs, il parait être en os. J’ai un mouvement de recule et porte une main à mon visage comme si elle pouvait me protéger d’un éventuel projectile d’arme à feu.

La voie reprend : 

« - Cours sinon je tire

- Non, je ne courrai pas »

Une boule de feu naît au bout du canon, elle est d’abord jaune puis orangé, lorsqu’elle quitte le canon pour se transformer en un rayon, elle a viré au vert. Je suis tellement fasciné par cette transformation que lorsque le rayon me frôle le visage j’ai l’impression de rêver. Par contre le choc sourd qu’il produit au niveau de mon oreille me tire de ma léthargie et me projette sur le sol.

Mort, je suis mort. Il me faut quelques secondes ou quelques centièmes de secondes pour me rendre compte que je respire encore. Je porte la main à mon oreille, l’oreillette n’est plus là, mais je ne saigne pas, il me faut encore une seconde pour me rendre compte que mon oreille non plus n’est plus là. Je regarde ma main, elle est pleine de sable. J’essaie de crier mais aucun son ne sort de ma bouche. Est il possible que le rayon m’ait en plus rendu sourd ? Non, dans mon autre oreille, c’est maintenant Rob Zombie qui hurle. Ce doit être la panique qui m’empêche de crier. Je sens de l’humidité dans mon dos, du sang, je dois m’être entaillé le dos en tombant, non ce n’est pas ça, car je ne ressent aucune douleur. L’eau, ma réserve d’eau a du se percer et par la même occasion me protéger d’une éventuelle blessure. J’hésite à me remettre debout, mais la voie reprend de plus belle :

« Lèves toi et cours ».

J’hésite un instant, en réfléchissant au possibilités qui s’offre à moi. Pas le temps de réfléchir que déjà une autre boule de feu se prépare au bout du pistolet. Je me mets sur mes jambes encore chancelantes et chute de nouveau. Il me faut un gros effort physique et de concentration pour me remettre debout. J’attrape le tuyau de la réserve d’eau, et arrive à en aspirer quelques gouttes. Et c’est encore les jambes tremblantes que je me remets à courir…

V – la cavalcade

Au loin la lueur du jour commence à apparaître et un vent chaud souffle sur mon visage. Les 2 litres d’eau qui se sont déversés dans mon dos ont déjà eu le temps de sécher. Il ne doit pas être loin de 6 heures du matin.

J’ai soif, très soif, d’habitude je bois mes 2 litres d’eau durant le parcours, mais là ça fait maintenant près d’une heure que je n’ai pas bu, et que je n’arrête pas de courir. Le véhicule s’est placé derrière moi et je n’ose pas me retourner pour le regarder de peur qu’il ne me tire dessus mais surtout de peur de voir ce qui conduit puisque vraisemblablement ça n’a rien d’humain… Nous continuons vers le sud et j’entretiens le mince espoir de trouver quelqu’un en route, mais pour l’instant nous n’avons encore croisé personne. D’ailleurs, il doit s’agir là d’un faux espoirs, puisque je n’ai jamais croisé personne lors de mes footing… Je ne sais pas si son arme est encore pointée sur moi ou pas. En vérité je me rend compte que je suis mort de trouille, et j’ai envie de faire pipi. Je me retiens mais l’envie devient plus forte. Je sens que je ne vais pas tenir très longtemps. Difficile de me rappeler la dernière fois que j’ai fait pipi dans ma culotte. Des dizaine d’années certainement, je me vois mal faire ca de nouveau, j’essaie de tourner la tête afin de voir le véhicule. Je ne vois que le phare avant gauche, je me tourne et me met à courir à reculons.

Je crie « J’ai envie de faire pipi » mais rien pas de réponse. Je recommence plus fort « HEY !!! Vous m’entendez ??? Il faut que je pisse !!! » Toujours pas de réponse, « S’il vous plait arrêtez, il faut vraiment que je fasse pipi !!!! »…

Quelques gouttes commencent à couler dans mon caleçon, impossible, je ne peux pas faire ça, c’est interdit !!! Je décide de m’arrêter. Je n’ai pas le temps de baisser mon short que déjà le rayon vert me frôle et fait un cratère d’une dizaine de centimètre dans le sol. Et la créature se met à crier « cours, la prochaine fois que tu t’arrêtes, je te tue !!!! »

Je me remet à courir tout en me laissant aller dans mon short, les larmes aux yeux… Le liquide chaud coule le long de ma jambe, et ma honte se transforme peu à peu en rage. Je me met à accélérer malgré moi. Si j’avais pu m’arrêter pour uriner, j’aurai pu voir mon urine commencer à brunir, signe d’un début de déshydratation. Il fait maintenant jour, je jette mes lunettes dans la terre, je vois parfaitement maintenant. Encore quelques minutes et la température deviendra intenable.

Je cours maintenant dans une véritable fournaise, j

ai jeté ma réserve deau et réussi à quitter mo tee shirt en courant pour men faire un turban. Mes épaules ont rougi en quelques minutes et je sens que mon dos me brule lui aussi. Je nai pas de nouvelle de mon ravisseur mais le bruit de la voiture massure quil est toujours là. Ma bouche est pâteuse et la salive se fait rare. La soif, cest le pire, insupportable, la moindre goutte deau serait une bénédiction, un don du ciel. Jai ralenti ma course et éteint la musique. Inexorablement, nous nous enfonçons dans le désert. Jai maintenant perdu tout espoir de rencontrer quelqu

un qui pourrait me venir en aide.

Non pas ça, j

ai une crampe, dans le mollet, impossible de continuer à courir, pourtant je nai pas le choix. Mon mollet gauche est dure comme une pierre, et la douleur est infernale. Je parcours encore quelques mètres et je mécroule. Je roule sur le dos et dans un reflex je tends la jambe et tire sur la pointe de mon pied, mon mollet se détend. La voiture sarrête, et déjà la vitre commence à se baisser. Le pistolet apparait, dans un geste de désespoir, je roule sur la droite et évite de justesse le rayon laser. Jarrive tant bien que mal à me remettre debout et à repartir en courant. Ma crampe est passée, mais je ne doute pas de son retours dans quelques minutes

J

ai froid, malgré la température quil fait, je dois avoir de la fièvre, peut être Est-ce du à la déshydratation. Il me semble avoir lu ca quelque part, en cas de déshydratation, les toxines augmentent dans le sang et le système immunitaire se met en marche déclenchant de la fièvre. Bref, jai froid, et je narrive plus à avancer, mes jambes sont lourdes comme du plomb, je narrive plus à avancer, je marche plus que je ne cours, et la voiture me suis toujours. Je nai aucune idées de lheure quil est et encore moins du nombre de kilomètres que jai pu parcourir, mais je ne métais jamais enfoncé si loin dans le désert. Tout mon corps me fait souffrir, et je sens mon cœur dans ma poitrine battre irrégulièrement. Dun seul coup une nouvelle crampe me cisaille la jambe. Je chute lourdement, cette fois je suis sur que je narriverai pas à me relever; Le désespoir, ou peut être linstinct de survie me fait ramper pour continuer à avancer. Derrière moi, jentend la voiture qui sarrête. Jentend très clairement le bruit de la portière qui s

ouvre et qui se referme. Je voudrais dire à mon ravisseur :

« non par pitié ne me tuez pas, regardez, je continue à avancer, je ne suis pas arrêté » mais aucun son ne sort de ma bouche, qui est aussi sèche que le désert qui m

entoure.

Les pieds de mon ravisseur apparaissent dans mon champs de vision, il porte des bottes que tous les fans de New Rock, auraient jalousé. Plus haut, il porte un sarouel en guise de pantalon et une chemise en lin ou en coton. Mon regard se pose sur son visage, il est horrible, vert et décharné, des pommettes saillantes comme des couteaux et des yeux noir impénétrables. Son nez est effilé avec des narines grossièrement dessinés. Il n

a pas de bouche. Il me paraît immense mais je suis couché par terre. Ses bras sont longs, ils doivent arriver à hauteurs de ses genoux. Ils se terminent par des mains avec seulement trois doigts, et des ongles non pas écaillés comme je l

avais cru au premier abord, mais acérés, on aurai pu croire à des griffes de tigres ou de félins.

Mon regard se pose de nouveau sur son visage

Il na pas de bouche. Malgré ça il se mets à me parler. Je ne m

en étais pas rendu compte mais sa voix est dans ma tête.

« Arrête toi, nous sommes arrivés. Il est tant de me présenter. Nous sommes le peuple de l

arche, et notre but est la préservation de la vie. Tu vas venir avec nous afin de recréer la race humaine. Votre monde va bientôt être détruit et tu as été sélectionné par notre Roi

. »

Pendant qu

il parle, un vaisseau spatiale se pose prêt de nous, et le bruit couvre la fin de sa phrase. Un laser nous soulève du sol et nous nous retrouvons à lintérieur du vaisseau

 

VI - France 19 mars 2134

Extrait du journal « Le Monde » du 19 mars 2134

« Mystérieuses disparitions

Par Jean Charles Laguillote

C

est donc dans de mystérieuses conditions que notre confrère Eve Delattre à disparue hier alors quelle travaillais sur un reportage sur les Observateurs du désert. Selon le témoignage de ce dernier, un mystérieux véhicule noir et rouge l aurait obligé à saventurer dans le désert sous la menace dune arme laser. La police arrivé quelques heures après sur les lieux na pu que constater sa disparition.[]

Dans le sud est de la France, c

est Adam Ducasse qui a disparu dans détranges conditions. La police qui enquête sur cette disparition indique que pour lheure aucune pistes nest à négliger

. » 

 

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